Seiji Ozawa, la passion de transmettre
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En 1935, Seiji Ozawa naît en Chine, dans une province de Mandchourie sous tutelle japonaise. À seize ans, il rentre à l’école de musique de Toho Gakuen, à Tokyo.
Hideo Saito, le maître incontesté de la musique au Japon devient son mentor. Le jeune Seiji découvre vite sa vocation : il sera chef d’orchestre. En 1959, Seiji Ozawa est le premier chef japonais à remporter le Concours de direction d’orchestre de Besançon. Charles Münch l’invite à diriger l’Orchestre de Boston à Tanglewood. Sa carrière est lancée. Il reçoit à Berlin l’enseignement d’Herbert von Karajan, il approfondit sa formation auprès de Leonard Bernstein.
Il assure ensuite la direction musicale des plus grands orchestres symphoniques du monde celui du Festival de Ravinia (résidence d’été de l’Orchestre symphonique de Chicago, 1964-69), de Toronto (1965-69), de San Francisco (1970-76) et enfin, celui de Boston pendant 29 ans (1973-2002). Seiji Ozawa est aussi un chef d’orchestre d’opéra : en 1983, il crée à Paris Saint-François d’Assise, d’Olivier Messiaen. En 2002, il prend la tête de l’Opéra de Vienne qu’il dirigera pendant 8 ans.
Au Japon, en 1984, il forme un orchestre pour rendre hommage à son maître Hideo Saito : le Saito Kinen Orchestra. Il crée le Mito Chamber Orchestra et lance le premier festival de musique japonais, le Saito Kinen Festival devenu le Seiji Ozawa Matsumoto Festival qui a lieu chaque année à Matsumoto.
« J’adore travailler avec les jeunes musiciens… Je n’ai pas à les pousser. Il faut juste trouver entre nous une même respiration… »
Seiji Ozawa
Animé par la passion de transmettre Seiji Ozawa crée au Japon “Ongaku-Juku, Ozawa International Chamber Music Academy Okushiga”, et en 2004, il décide de lancer en Suisse l’unique projet hors Japon, destiné aux étudiants du monde entier, la “Seiji Ozawa International Academy Switzerland”.
C’est avec une profonde tristesse que nous annonçons que Seiji Ozawa nous a quitté le 6 février 2024 à Tokyo.
« Il est fascinant d’observer combien les jeunes artistes progressent en très peu de temps. »
Seiji Ozawa